Degré 23 : Clonerie humaine (suite du Degré 22)
16h57.
La Cible composte son billet Première. Je fais de même. Un dernier clin d’œil du clodo m’accompagne jusqu’à la voiture 11. L’Objet est encore plus lourd dans ma poche intérieure mais le but approche.
Après réflexion, JC avait appelé le
Docteur Einstein pour accepter son ignoble marché. Ce dernier lui avait assuré
qu’il ne le regretterait pas. Son sosie était déjà en état de marche et sur le
banc d’essais. Il réagissait parfaitement bien, se comportant comme l’original.
Ce que le Docteur lui avait caché est que la copie se laissait souvent emporter
par des crises de vulgarité, et qu’il avait peur des chiens.
Dans trois jours, JC n’avait plus qu’à porter son soutien à Niko, ce qu’il
ferait tout de même du bout des lèvres.
La Cible a reçu un appel sur son téléphone portable. En lisant sur ses lèvres, j’ai compris qu’il s’agissait bien du sujet qui me préoccupe, que le pacte est à présent scellé. La suite repose sur mes épaules.
On frappa à nouveau à la porte.
- Quoi encore !
- Monsieur JC, une femme désire s’entretenir avec vous.
- Qui ça ?
- Elle n’a pas voulu décliner son identité. Voici sa carte.
- Professeur Marie Cheylet. Connais pas. Qu’elle entre, au point où on en est…
Une petite dame élégante passa sa tête dans le bureau, large sourire commercial au milieu du fond de teint.
- Mes respects Monsieur le Président. Je vous remercie de me recevoir. Je ne serai pas longue.
JC lui fit signe de s’asseoir.
- Allons droit au but, Monsieur le Président. Vous avez lu les sondages. Niko en tête, Ségo juste derrière, Franco qui monte. Et juste derrière ces trois-là, avant Jeannot LP, Nicolène Royzy. La candidate mystère, sortie de nulle part pour les média.
- Oui, je sais tout cela.
- Eh bien, elle n’est pas de nulle part. Elle est née dans mes éprouvettes.
To be continued.