Degré 14 : Clonerie humaine (suite du Degré 13)
Pendant ce temps, JC cogitait sec. Dans tous les cas de figure, son remplacement était inévitable.
Il se demandait qui de la Bourgeoise, du Comte Dracula ou du Bulldog allait l’emporter et dormir dans son lit au printemps 2007.
Il n’y avait plus d’otages à libérer, sauf IB, mais le potentiel médiatique était limité. Le Liban ? La chienlit, comme aurait dit le grand GdG. De toute façon, soutenir Israël, rapportait bien plus.
Tout cela était compliqué. Et l’heure du procès approchait…
Soudain, on frappa à la porte.
- Oui, entrez !
- Monsieur JC, un homme vous demande.
- Qui ça ?
- Il n’a pas voulu décliner son identité. Il m’a simplement donné ceci.
- Merde !
16h15, Paris Nord, toujours.
L’un des douaniers referme délicatement mon sac de ses mains gantées.
- C’est bon. Vous pouvez y aller.
Mon cœur bat toujours comme celui d’un hamster qui tourne dans sa roue.
Je pose mon sac sur l’épaule et parcours le quai vers la sortie.
Je croise un gars avec talkie-walkie. Il me toise et dit quelque chose que je ne comprends pas.
J’accélère le pas malgré moi.
J’arrive au niveau des clones. Ils se bagarrent pour prendre le dernier taxi qu’il reste.
Un clochard m’accoste.
- T’as pas une cigarette, pèlerin ? Les aut’ empaffés ont tous arrêté d’fumer.
Je lui en donne deux.
- Fais gaffe, t’as un type aux fesses. Si tu m’file du blé, j’m’en occupe.
Je me retourne. C’est le talkie-walkie. Je fouille mes poches. Un billet. N’importe lequel.
- Merci mon Prince. Et bonne chance.
Je repars. Le clodo se met à genoux devant le talkie-walkie.
- Pitié, Monsieur, pitié, ne me frappez pas. Je suis un pauvre homme. Ne me frappez pas. Ne me frappez pas.
To be continued.